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Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec.

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Message par geoff78 11/2/2011, 11:22

(Merci à Savage147 de la Box-news pour l'info).


Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec.


Pourquoi le trésor empoisonné du sous-sol français est-il convoité ?


Peu de médias en ont parlé. Dans l’indifférence générale, le 30 mai 2010, le Ministère de l’Écologie décidait d’octroyer trois permis d’exploration de gaz de schistes aux groupes Total, GDF-Suez et Schuepbach Energy dans une zone d’environ 10 000 km² s’étendant de Montélimar (Drôme) à Montpellier (Hérault) couvrant ainsi une partie des départements de l’Hérault, de l’Aveyron, de la Lozère, de l’Ardèche et de la Drôme. Pourtant, les risques environnementaux entourant l’extraction de ce gaz pourraient être considérables.


Le gaz de schiste se différencie du gaz conventionnel car il est réparti de manière diffuse dans les couches géologiques et ne peut être exploité de manière classique. Pour l’extraire, il est donc nécessaire de forer des puits horizontaux à partir d’un puits vertical, puis de fracturer la roche par injection d’eau sous forte pression avec du sable fin et des produits chimiques pour éviter que les fractures ne se referment. Jusqu’au début des années 2000, le coût d’extraction de ce gaz était trop important pour développer massivement l’exploitation. Mais la hausse, mondiale et continue, du prix du gaz a changé la donne.

Le site NOVETHIC révèle que derrière ce regain d’intérêt se cache un enjeu géopolitique majeur, les réserves de gaz non conventionnels étant estimées au double de celles du gaz conventionnel. C’est donc toute la question de l’indépendance énergétique des pays qui est en jeu. Ainsi, aux Etats-Unis, "la proportion de gaz de schistes pourrait atteindre 25% en 2030 permettant à ce pays d’être auto-suffisant, alors que des importations massives de gaz liquéfiés (GNL) transportés par bateau étaient envisagées", analyse l’IFP énergies nouvelles. En Europe, les réserves potentielles de gaz de schistes (de 3 000 à 12 000 Mdm3, selon le CERA) pourraient permettre de multiplier par 2 la durée de vie des réserves actuelles et réduire la dépendance en importation, notamment en provenance de la Russie. L’IFP est actuellement impliqué dans le consortium GASH (avec Total GDF Suez, Repsol, ExxonMobil, etc) qui a pour mission de mieux cerner le potentiel exploitable en Europe. En France, "la géologie des différents bassins sédimentaires est plutôt favorable à leur développement, notamment dans le bassin du Sud-est, dans le triangle valence-Montpellier-Nice", estime Roland Vially, géologue à l’IFP énergies nouvelles.

Ainsi, depuis le début du printemps 2010, le géant pétrolier français TOTAL et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Pour obtenir deux des trois permis, l’Américain a cependant du rassurer les autorités françaises en s’alliant à GDF : "S’il y a un problème, ils sont juste là", confie au site OWNI, Charles Lamiraux, géologue à la direction générale de l’énergie et du climat (ministère de l’écologie) et en charge du dossier, en pointant la tour du gazier français depuis son bureau dans l’Arche de La Défense. Encore novices dans l’exploitation des gaz de schistes, les groupes français ne peuvent se passer de partenaires américains, les seuls à maîtriser la technique clef d’extraction de ces nouvelles ressources. Et c’est bien ce qui inquiète les ONG et les militants écologistes...

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Gaz1-a10

Quels impacts ?

Le gaz de schiste est un gaz naturel contenu dans des profondes roches sédimentaires. Le mode d’extraction de ce gaz pose de nombreux problèmes environnementaux.

- L’impact sur le paysage, d’abord : sachant que les puits s’épuisent rapidement, il faut régulièrement en forer de nouveaux. On peut ainsi en trouver tous les 500 mètres. Aux Etats-Unis, on compte plus de 500 000 puits répartis dans 31 Etats.

- Les ressources en eau, ensuite : pour exploiter cette énergie fossile et non-renouvelable, il faut recourir à la technique dite de "fracturation hydraulique". D’énormes quantités d’eau et de produits chimiques sont injectées à très haute pression afin de fracturer la roche et d’extraire le gaz. On estime qu’entre 10 à 15 millions de litres d’eau sont nécessaires pour une seule opération de fracturation. De plus, plusieurs associations américaines ont fait état de contaminations des nappes phréatiques à proximité des sites d’extraction de gaz de schistes. Car, outre Atlantique, aux millions de litres d’eau les exploitants rajoutent des produits chimiques (un cocktail d’antibactériens, de biocides, d’anticorrosifs) dont la composition exacte est pour partie inconnue du public. Et pour cause : que ce soit au Canada ou aux États-Unis, la recette de ces additifs est protégée par le secret industriel. Et même si l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a sommé en septembre dernier le groupe Halliburton, à l’origine de cette mixture, d’en révéler les composants, le groupe texan n’a jamais voulu céder sur ce point. L’ancien PDG d’Halliburton avait fait voter une loi en 2005 qui empêchait l’EPA d’analyser les eaux utilisées pour les fracturations. Il s’appelait Dick Cheney, il était alors le vice-président de George W. Bush. Une étude de l’EPA évalue actuellement l’impact de cette exploitation sur la santé et l’environnement. L’EPA a déjà retrouvé des composés hautement cancérigènes, tandis que 3 ou 4 cas de pollution des nappes aquifères adjacentes et de contamination de l’eau ont été relevés aux USA. Les résultats de cette étude, attendue dans 2 ans, pourrait déboucher sur une nouvelle réglementation limitant ou décourageant l’exploitation de gaz de schistes, entraînant un intense lobbying de la part des pétroliers. En se basant sur l’étude menée l’Université de Cornell, l’Etat de New York a décrété un moratoire sur l’exploitation du gaz de schistes pour protéger ses réserves d’eau potable. Suivi par le conseil municipal de Pittsburg. 50 représentants de la Chambre des représentants ont aussi présenté un projet de loi pour remettre en cause la loi Dick Cheney.

La résistance s’organise en France

En France, les Amis de la Terre demandent fermement le respect du principe de précaution et la publication d’une étude exhaustive sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l’exploitation de cette ressource. "Les gaz de schiste se situent au même niveau que les sables bitumineux : toujours plus loin, toujours plus profond, toujours plus sales. Notre environnement mérite mieux que ça ! Il est plus que temps de rompre notre dépendance aux énergies fossiles", dénonce ainsi Aloys Ligault, chargé de campagne responsabilité sociale et environnementale des entreprises pour les Amis de la terre qui demande une étude exhaustive sur les risques sanitaires et environnementaux de cette exploitation. Quant au parti politique Cap 21, il demande un moratoire européen. "En plus des dégâts de cette technique, cette nouvelle énergie peut freiner le développement des énergies renouvelables", craint Eric Delhaye, le président délégué de Cap 21 qui a réalisé une étude sur le sujet que vous pouvez consulter ci-dessous (Pour plus d’infos, consultez aussi le site : http://www.deleaudanslegaz.com/

Depuis l’alerte lancée par les Amis de la Terre, la contestation prend de l’ampleur contre ces permis d’exploration de gaz de schiste. Mi-décembre, le député européen José Bové a demandé un gel des prospections sous le plateau du Larzac et dans les autres départements concernés : "la ruée des firmes gazières sur les Cévennes et le Larzac laisse présager un nouveau combat fondamental pour la sauvegarde de nos ressources naturelles".


Le 20 décembre 2010, trois cent personnes ont décidé de constituer un "comité de vigilance", lors d’une réunion à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron). Elles ont demandé aux communes impliquées de prendre des arrêtés municipaux – similaires aux arrêtés anti-OGM – pour empêcher les forages. Le 3 janvier 2011, le conseil municipal de Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) a voté à l’unanimité une demande de moratoire.

Du côté des exploitants, on préfère temporiser. Chez Total, on rappelle que ces forages exploratoires doivent permettre d’en évaluer le potentiel et la rentabilité, ce qui devrait demander 1 ou 2 ans au moins. "Mais pour l’instant, il encore trop tôt pour dire quoi que ce soit : nous sommes en phase exploratoire", insiste le groupe mais reconnaît que "le dialogue avec les populations riveraines sera effectivement important par la suite". Quant à GRDF, filiale de GDF-Suez, elle se contente de traiter le sujet dans son blog en dressant un état des lieux du débat. (article déjà censuré par GRDF : http://avecvous.grdf.fr/articles/les-gaz-non-conventionnels-entre-opportunites-et-polemique%E2%80%A6/ ).

Geoff78 : allez voir les vidéos en bas du site source.

Source : http://cdurable.info/Alerte-Gaz-de-schiste-Sud-France-Forages-Valence-Montpellier-Ales-Cevennes,3164.html



De l’eau dans le gaz (présentation)



De nombreux acteurs industriels, en particulier de la filière du pétrole, s’intéressent de près à l’exploration-production des ressources de gaz non conventionnels dispersées dans le monde (gaz de schistes, gaz de houille, gaz de réservoirs compacts), contribuant à une redistribution de la géostratégie énergétique internationale.

Le gaz de schiste est ainsi devenu la seconde source énergétique des Etats-Unis, permet de chauffer plus de la moitié des foyers et relance l’idée de propulser au gaz les véhicules des ménages américains.

L’Europe -dont la France- suscite actuellement de nombreuses convoitises. Des permis d’explorer sont ainsi délivrés pour identifier les gisements potentiels.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Carte_10

De nombreuses voix commencent cependant à s’élever aux Etats-Unis en raison des conséquences écologiques désastreuses de l’exploitation sur la ressource en eau, la qualité de l’air et des sols et du mitage du paysage. Des villes votent pour l’instauration de moratoires comme à New York, les associations canadiennes qui voient les projets de multiplier sur leur territoire se mobilisent à leur tour.

Avant que cette aventure industrielle hasardeuse et risquée ne s’exporte sur le Vieux Continent, CAP21 ouvre le débat et demande l’instauration d’un moratoire sur l’exploration et l’extraction à l’échelle de l’Europe dans l’attente d’une expertise scientifique indépendante sur les risques environnementaux liés à cette industrie.

Eric Delhaye, Président délégué de CAP21

Télécharger le dossier au Format PDF : http://wp.cap21.net/wp-content/uploads/2011/01/gaz_non_conventionnel_1.pdf

Source : http://www.deleaudanslegaz.com/

Québec, gaz de schiste.



 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 1_bmp10

L'industrie du gaz de schiste, ça fout les boules. Il y a des tonnes de cas préoccupants aux États-Unis, ou cette industrie fleurie depuis une décennie. Regardez le cas de la Pennsylvanie. Du jour au lendemain, l'eau du robinet se retrouve contaminée de métaux lourds, si bien que les gens peuvent carrément mettre le feu à l'eau du robinet!


Menoum menoum les enfants, le Cool Aid sort directement de la champlure!

Non mais avec le gaz de schiste et l'uranium, on s'en fais-tu passer des sapins?

Notez que M. Caillé, président du consortium pétrolier, joue la carte nationaliste pour inciter les Québécois à passer du gaz naturel albertain au gaz de schiste, 100 % québécois. Le nationalisme, ça sert aussi à ça.

La question se pose. Est-ce que le gouvernement peut agir autrement qu'en tant que conseil d'administration de la classe d'affaire? Si développement de la ressource il doit-y avoir, n'y a-t-il pas moyen de faire ça avec un minimum de respect des populations, un peu de jugeote et, pourquoi pas, en harmonie avec l'environnement?

Source: Entrevue avec le créateur du documentaire Gasland, les valises de Pierre Foglia, Le Soleil
http://video.pbs.org/video/1452296560/
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/pierre-foglia/201009/01/01-4311832-les-valises.php

http://voixdefaits.blogspot.com/2010/09/gaz-de-schiste-on-se-fait-passer-un.html


Ces cinq dernières années, aux Etats-Unis, de nombreuses petites compagnies se sont ruées sur un nouvel eldorado : le gaz de schiste, du méthane pouvant être utilisé pour produire de la chaleur, de l'électricité ou du carburant. Mais ce gaz est piégé dans des argiles, des roches peu perméables. La technique utilisée pour l'exploiter est appelée « fracking » ou fracturation hydraulique. L'opération consiste à réaliser un forage puis à injecter de l'eau sous pression dans la roche pour la fracturer et ainsi libérer le gaz. L'eau est ensuite repompée vers la surface jusqu'à ce que le méthane soit enfin accessible. Il est alors pompé à son tour. Depuis peu, les grandes compagnies pétrolières s'intéressent à ce type de gisements car ils pourraient être très nombreux dans le monde. Au point que la supposée pénurie d'hydrocarbures ne serait plus d'actualité. « Selon les estimations, il y aurait avec ces gaz des ressources pour environ cent cinquante ans », explique Isabelle Moretti, géologue à l'Institut français du pétrole. En France aussi, la recherche a démarré. GDF et Total ont obtenu des permis d'exploration entre Montélimar et Montpellier.


Liste des produits utilisés à 1 MN 33 dans la video ci dessous:







Téléjournal - Pas d'exploitation de gaz de schiste sans loi :



Source
: http://forums.resistance.tk/message.php?t=9245


Geoff78 : j'attends avec impatience la réaction de nos amis Québecois et Québecoise sur la question!
geoff78
geoff78
Admin


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Message par geoff78 11/2/2011, 11:26

Livre électronique La révolution des gaz de schiste


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Gaz_sc12

Description
: Jusqu'à présent, le débat sur les gaz de schiste au Québec a été dominé, avec raison, par la question environnementale. Les inconnues sont nombreuses et l'industrie n'a pas manifesté une volonté très grande d'aller au-devant des inquiétudes des populations. Malgré ces réserves bien réelles des citoyens, l'industrie continue de se développer à un rythme accéléré dans le reste de l'Amérique du Nord, aux États-Unis, bien sûr, mais aussi ailleurs au Canada. Elle est en voie d'exploser également en Europe et en Asie, surtout en Chine, bouleversant la donne énergétique au niveau planétaire.

Pour comprendre les forces qui motivent les investisseurs et les gouvernements à soutenir ce secteur ici et ailleurs, il faut regarder au-delà de nos frontières. La révolution des gaz de schiste replace cette ressource dans le panorama énergétique mondial et explique pourquoi la planète s'intéresse à cette nouvelle filière. Ce livre fait bien sûr une place importante à l'aspect plus scientifique de l'exploitation de cette ressource, de la géologie aux risques environnementaux, et décrit les activités d'exploration et d'exploitation de cette ressource qui ont cours à travers le monde. Il présente aussi les différents modèles légaux et économiques qui encadrent l'exploitation des hydrocarbures dans le monde développé, de la Norvège au Québec, en passant par les États-Unis, l'Alberta et la Colombie-Britannique et souligne les particularités des gaz de schiste.

Pour les opposants à l'implantation des gazières au Québec, cette dernière section semblera prématurée. L'auteur pense, qu'au contraire, il faut discuter au plus vite du modèle économique, environnemental et social que le Québec veut suivre en intégrant dans une réflexion plus large sur l'ensemble de ses ressources énergétiques cette filière non traditionnelle. Plus on attendra, plus son implantation risque de coûter cher, car les gazières auront alors eu tout le temps d'établir un rapport de forces légal et politique, basé sur une évaluation encore plus précise des ressources disponibles.

Site web de l'auteur : http://www.auboutdupetrole.ca/


Gaz de schiste: Lettre à André Caillé


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Gaslan10

Il rencontre de nombreux habitants qui ne peuvent plus boire l’eau du robinet –les compagnies pétrolières leur fournissent souvent de l’eau minérale. Des analyses révèlent la présence de benzène, méthane et de nombreux produits toxiques, parfois dans des concentrations 1.500 fois supérieures aux normes de sécurité. Tellement que chez certains, l’eau du robinet devient inflammable. Dans ces voisinages, des animaux tombent malades et des habitants se plaignent de multiples problèmes de santé. GASLAND

***

L’exploitation du gaz de schiste s’étendra à toutes les régions du monde et aidera les pays en développement à combattre la pauvreté, a prédit jeudi le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), André Caillé.

Le monde fait face à un «cercle vicieux»: quelque deux milliards de personnes sur la planète n’ont pas accès aux sources d’énergie modernes, de sorte qu’elles n’ont pas droit à des services de santé et d’éducation adéquats, ce qui les empêche de se sortir de la pauvreté, a souligné M. Caillé devant le 21e Congrès mondial de l’énergie, qui prend fin jeudi à Montréal.

L’image nous révère au documentaire Gasland. Disponible sur le net, je crois. Après l’avoir visionné, on enlève le mot « naturel » au gaz.

L’effet de l’empoisonnement des eaux, aux États-Unis, et autres « inconvénients », a multiplié les cancers et des formes de maladies étranges : on se retrouve sans odorat…

Une maladie parmi tant d’autres.

Ce qu’on a camouflé , aux États-Unis, outre les quantités d’eau nécessaires au traitement, ce sont les 500 à 600 produits chimiques dont on a sciemment caché la liste. Il a fallu une commission et une avocate enragée pour arracher cette liste aux « grand développeurs ».

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Frack-10

Oui, la richesse existe, juste en dessous de nos pieds. Les ravages sont tels que pour certains leur vie est gâchée à jamais.

Le plus étrange est qu’on a dit aux citoyens que l’eau était potable … On peut y mettre le feu… Malgré que plusieurs citoyens aient envoyé leurs échantillons à des laboratoires qui ont tout simplement donné comme résultat d’analyse : eau potable.

Mensonges par-dessus mensonges.

***

Quand M. Caillé dit « combattre la pauvreté », ce serait plutôt celle des investisseurs.

***


Voici une lettre adressée au Devoir.

Libre opinion – Gaz de schiste : les risques existent !

Lettre à André Caillé, président de l’Association pétrolière et gazière du Québec et conseiller de la société Junex

François Cantin, Montréal 21 septembre 2010 Québec

Je suis de près l’évolution du dossier des gaz de schiste et j’ai assisté mardi dernier à la rencontre de Bécancour, à laquelle vous étiez vous-même présent.

À cette occasion, vous avez présenté les opérations entourant l’extraction des gaz de schiste comme ayant des impacts très mineurs et très temporaires sur la nature et les humains.

Vous avez longuement parlé de la gaine de béton entourant chaque puits de forage qui garantit que la nappe phréatique ne sera pas contaminée. Contamination «impossible», selon vos dires. Les ingénieurs ont tout prévu. Pourtant, aux États-Unis, où les compagnies utilisent elles aussi des gaines de béton, de nombreux incidents, cas de contamination et fuites de gaz ont eu lieu. C’est la même technologie. Pourquoi n’y a-t-il pas de danger ici alors qu’il y en a manifestement là-bas?

Vous avez dit publiquement qu’au Canada, les règles de sécurité sont plus sévères. Pour prouver vos dires, vous avancez qu’en Colombie-Britannique, de nombreux puits ont été creusés, et qu’il n’y a pas eu de problème de signalé. Vous omettez toutefois de dire que ces forages ont lieu dans le nord de la province près du Yukon, à 160 kilomètres des lieux habités. Effectivement, aucun problème n’a été signalé, les grizzlys n’excellant pas dans le domaine des plaintes et des recours. Le fait est que dans presque tous les États américains où des forages ont eu lieu en zone habitée, des problèmes ont surgi.

Titanic

Mardi dernier, à Bécancour, un homme s’est approché du micro pour vous rappeler qu’il y a une centaine d’années, des ingénieurs ont conçu un grand bateau, avec une gaine de sécurité, et qu’il était tellement bien conçu qu’il n’était pas nécessaire d’y placer un nombre suffisant de chaloupes de secours. La planète entière connaît l’histoire de ce bateau, et nous savons tous où il est présentement.

La gestion du risque dont vous nous avez parlé mardi dernier, c’est bien. Bien sûr, vous prenez toutes les dispositions possibles pour éviter les accidents. Pour un puits, ça va, pour dix aussi probablement. Mais, un jour, après une centaine de puits, un ingénieur distrait, l’usure des matériaux, ou bien une équipe de techniciens fatigués après un long quart de travail, et boum!, c’est l’accident ou bien la contamination. On n’y peut rien, c’est la loi du nombre.

Des gens alors verront leur vie basculer à cause de cet accident. Une nappe d’eau contaminée, c’est irréversible. Parlez-en aux gens qui vivent près des lagunes de Mercier. Prenez conscience que vous forez sur des terres qui ne vous appartiennent pas.

Les entreprises ont des responsabilités sociales. Elles doivent entre autres agir en «bon père de famille». L’ensemble des informations inquiétantes qui sont disponibles actuellement incitent à la prudence. Un débat social s’impose au Québec afin que chacun connaisse les avantages et les inconvénients de cette industrie ainsi que nos réels besoins en énergie.

D’ici là, soyez responsables, ne profitez pas des lois laxistes actuelles et arrêtez toutes vos opérations. N’attendez pas l’imposition d’un moratoire. Il en va de votre réputation.

Source : http://gaetanpelletier.wordpress.com/tag/environnement/


Selon André Caillé, le gaz de schiste pourrait combattre la pauvreté dans le monde (LOL)


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 20028110

Sylvain Larocque, La Presse Canadienne

L'exploitation du gaz de schiste s'étendra à toutes les régions du monde et aidera les pays en développement à combattre la pauvreté, a prédit jeudi le président de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), André Caillé.

Le monde fait face à un «cercle vicieux»: quelque deux milliards de personnes sur la planète n'ont pas accès aux sources d'énergie modernes, de sorte qu'elles n'ont pas droit à des services de santé et d'éducation adéquats, ce qui les empêche de se sortir de la pauvreté, a souligné M. Caillé devant le 21e Congrès mondial de l'énergie, qui prend fin jeudi à Montréal.

Pour briser ce cercle vicieux, l'ancien président d'Hydro-Québec et de Gaz Métro voit deux pistes de solution: l'expansion de l'hydroélectricité dans les pays en développement, en Afrique notamment, ainsi que l'exploitation du gaz de schiste en Chine, en Inde et en Europe.

D'ici 2050, il faudra tripler la production mondiale d'énergie pour accroître le niveau de vie des habitants des pays en développement - la doubler si les mesures d'efficacité énergétique fonctionnent pleinement - a rappelé André Caillé.

Le monde aura donc besoin de recourir à toutes les sources d'énergie disponibles, qu'elles soient renouvelables ou non, a-t-il affirmé, faisant écho au discours tenu cette semaine par plusieurs participants au congrès.

M. Caillé, un ancien président du Conseil mondial de l'énergie (CME), s'est réjoui de la signature par le président Barack Obama, l'année dernière, d'une entente qui prévoit le transfert de technologies américaines en matière de gaz de schiste à la Chine.

Le président de l'APGQ a par ailleurs demandé au CME de compiler des données sur la quantité de gaz à effet de serre que produisent les différentes formes d'énergie, plus particulièrement les gaz de schiste et le charbon.

Source : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/energie-et-ressources/201009/16/01-4316240-selon-andre-caille-le-gaz-de-schiste-pourrait-combattre-la-pauvrete-dans-le-monde.php



Pour un moratoire immédiat sur l'exploitation des gaz de schiste par Corinne Lepage


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 2012_g10

En toute opacité, et après avoir autorisé de grandes banques dont Goldman Sachs à intervenir sur le marché du gaz, plus de 1% du territoire français a fait l'objet de permis de recherche à des fins d'exploitation de gaz non conventionnel.

Dans le Sud-Est, Total, qui prévoit d'investir 37,8 millions d'euros pour explorer le sous-sol et rechercher les gaz de schiste, a obtenu le 31 mars un permis exclusif de recherche, valable pour cinq ans, et couvrant la bagatelle de 4 327 km2 entre Montélimar et Montpellier.

La compagnie australienne EGL (European Gas Limited), qui a racheté en 2008 Gazonor, l'ex-filiale des Charbonnages de France, a obtenu un permis d'exploration pour un gisement dans le Nord-Pas-de-Calais estimé à 65 milliards de m3, selon le BIP du 6 janvier 2010.

Ce permis s'ajoute à cinq autres : deux en Lorraine, un dans le Jura, un près de Saint-Etienne (Loire) et un à Gardanne (Bouches-du-Rhône). GDF Suez s'intéresse aussi au dossier et devrait mener des explorations en Ardèche.

Enfin, au cœur du Bassin parisien, un projet qui couvre une surface d'environ 420 000 hectares (dont 275 000 hectares couverts par les permis attribués et 145 000 hectares par des permis en cours d'attribution) concerne un potentiel de ressource de près de 400 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) confié à une joint-venture (co-entreprise) Hess/Toreador.

Ces projets, dont les conséquences pour les populations peuvent se révéler très lourdes, n'ont fait l'objet d'aucun débat public. Mais la France n'est pas seule dans ce cas.

Selon le Cera (Cambridge Energy Research Associates), les réserves de gaz de schiste en Europe (essentiellement en Ukraine et en Pologne) pourraient représenter 3 000 à 12 000 milliards de m3 et doubler les ressources conventionnelles.

Si ces réserves étaient confirmées et exploitées, c'est un volume de près de 50 milliards de m3 par an en 2030 mis sur le marché européen, soit environ un tiers de la production européenne.

Quels risques écologiques ?

Or, le sujet est majeur pour nos économies comme pour notre santé dans la mesure où l'exploitation des gaz de schiste modifie complètement la donne de la lutte contre le changement climatique, crée un risque écologique majeur à plusieurs niveaux et se fait dans un climat de non-régulation inacceptable.

1 La remise en cause de la transition énergétique

Tout d'abord, il modifie la physionomie et les données macro-économiques de l'économie post-pétrole qui devrait se mettre en place, d'autant plus que le succès de Cancun plaide en ce sens. L'exploitation des gaz de schiste (comme des schistes bitumineux pour le pétrole non conventionnel) remet en cause la transition énergétique qui substitue les énergies renouvelables aux combustibles fossiles.

L'investissement massif des sociétés pétrolières et gazières, mais aussi des producteurs d'infrastructures comme Halliburton, dans ces projets est le moyen choisi pour mettre en échec la conversion indispensable au regard des émissions de gaz à effet de serre.

La baisse drastique des réserves conventionnelles de pétrole comme de gaz, qui exclut l'augmentation de la production, ne se traduit pas dans un virage à 180 degrés vers la sobriété énergétique et les énergies renouvelables mais dans une ruée vers l'extraction de gaz non conventionnels nichés dans le charbon, les schistes et des réservoirs particulièrement difficiles à exploiter qui offrent la possibilité de réévaluer les réserves mondiales de gaz de 60 à 250%.

La durée de vie des réserves est repoussée (de 30 à 90 ans) ainsi que le « peak oil » (le pic pétrolier mondial). Certains experts parlent de « continuum de ressources carbonées »… Les développements non conventionnels représentent, en effet, pour l'industrie pétrolière un nouveau relais de croissance. Ceci explique d'une part la valorisation des actifs de ces sociétés, d'autre part le montant cumulé de plus de 65 milliards de dollars des transactions réalisées dans ce secteur au cours des deux dernières années aux Etats-Unis.

Dans ce pays, la production de gaz de schiste, moins cher à produire en raison du manque total de protection, ainsi que nous le verrons ci-dessous, dépasse aujourd'hui celle du gaz conventionnel : sa part dans l'approvisionnement en gaz est passée de 39% en 2007 à 44% en 2008 ! Elle est évaluée à 66% en 2015 puis à près de 75% en 2025. Le gaz de schiste représente aujourd'hui la seconde source énergétique des Etats-Unis, permettant de chauffer plus de la moitié des foyers.

C'est sans doute pour cette raison que la contestation sur ce type d'exploitation est la plus forte aux Etats-Unis, où les conséquences effectives en termes sanitaires et environnementaux sont déjà parfaitement identifiées, justifiant l'intervention aujourd'hui de l'EPA (l'Agence gouvernementale américaine de protection de l'environnement).

2 L'utilisation de tonnes de produits chimiques

Contrairement aux gaz classiques, les gaz de schiste ne peuvent être extraits par simple forage : il faut donc fracturer la roche en profondeur pour libérer les poches grâce à deux techniques, le forage horizontal et la fracturation hydrosiliceuse, méthode qui consiste à envoyer de l'eau et du sable sous pression dans le puits pour libérer le gaz. Cette fracturation hydraulique de la roche-mère n'est rendue possible que grâce à des tonnes de produits chimiques.

Selon le Département de la protection de l'environnement de Pennsylvanie, un cocktail chimique à base de produits cancérogènes, reprotoxiques et mutagènes (entre autres, le benzène et ses dérivés, les éthers de glycol, des acides, le formaldéhyde, le toluène, le xylène, le naphtalène…) est utilisé avec les conséquences évidentes pour les milieux aquatiques, la chaîne alimentaire et la santé humaine.

Il faut 10 000 à 15 000 m3 d'eau par puits, d'où des conflits d'usage potentiels évidents. Si une partie seulement de l'eau utilisée est récupérée dans de vastes bassins de récupération aux fins de traitement, 10 à 50% de l'eau ne l'est pas et pollue directement les nappes.

L'eau n'est pas seule en cause. La pollution atmosphérique est considérable du fait du torchage qui génère non seulement du CO2 (d'où la question de la réalité de l'impact dur la réduction des gaz à effet de serre), mais aussi des émissions toxiques dans l'atmosphère (NOx, particules fines, etc.).

A Dish, petite cité dortoir du Texas, où le territoire compte 12 000 puits, ont été relevées des concentrations importantes de benzène, hautement cancérigène, mais aussi la présence de méthyl pyridine et diméthyl pyridine, composés neurotoxiques, à des niveaux supérieurs aux seuils sanitaires dans les aires résidentielles. Les agriculteurs ont rencontré également des problèmes avec leurs élevages (morts suspectes de leurs animaux).

Enfin, les paysages auxquels nos contempteurs de l'énergie éolienne sont si sensibles sont irrémédiablement détruits par les puits et failles, comme le démontre le site De l'eau dans le gaz.

Cette catastrophe écologique en gestation explique que des villes comme New York ou Pittsburgh en Pennsylvanie votent pour l'instauration de moratoires afin de protéger leurs ressources en eau. Dans la foulée, l'EPA a lancé en mars une étude approfondie sur les impacts environnementaux et sanitaires de l'exploitation gazière qui durera près de deux années et coûtera de 2 millions de dollars (1,5 million d'euros).


Que faire face à cette menace ?

1 Exigeons des contraintes réglementaires

Tout d'abord, l'exploitation actuelle, qui se fait à moindre coût, faute de réglementation drastique, permet des profits considérables sans que les coûts environnementaux, sanitaires et sociaux engendrés par l'exploitation ne soient pris en compte.

Les industriels exigent que les contraintes réglementaires soient évitées dans une logique géopolitique pour inciter les développements domestiques et réduire ainsi la dépendance de l'Europe vis-à-vis de ses fournisseurs.

On peut tout à fait admettre l'objectif mais refuser que les populations européennes et le patrimoine naturel européen fasse les frais de l'opération selon l'adage bien connu : privatisation des profits, socialisation des pertes.

2 Développons les énergies renouvelables

En second lieu, il est illogique et déraisonnable de redynamiser les industries fossiles, au détriment du développement indispensable et urgent des énergies renouvelables et des activités économiques liées à la sobriété énergétique, en rendant moins attractives et nécessaires les économies d'énergie.

3 Imposons un débat collectif

Enfin, il est inadmissible qu'aucun débat collectif et politique n'ait lieu sur une orientation qui met en péril la reconversion énergétique de nos sociétés, notre santé et nos ressources naturelles.

Un moratoire s'impose en Europe et en France avant qu'une expertise sur les impacts des technologies actuelles d'extraction et de la définition d'un cadre juridique offrant toutes les garanties d'information et de protection des populations et de l'environnement ne soit mis en place.

Photo : un site de recherche de gaz de schiste, à Kozienice, en Pologne, le 9 juillet 2010 (Kacper Pempel/Reuters).

Source : http://www.rue89.com/corinne-lepage/2010/12/20/pour-un-moratoire-immediat-sur-l-exploitation-des-gaz-de-schiste-181672?page=1

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Message par geoff78 11/2/2011, 11:27

Pollution : fais sauter un puits de gaz de schiste pour voir !


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Ecran110

Pour mieux comprendre les risques liés à l'exploitation des gaz de schiste, Owni vous propose de « fracturer » vous-même un puits avec une application interactive.

« Du sable, de l'eau et de la pression. » Sur le site officiel d'Halliburton, la recette de l'extraction des gaz de schiste ressemble à celle d'un pâté de sable. Le mélange original n'en était peut-être pas loin quand il a été injecté pour la première fois par la compagnie en 1947 pour remuer le fond des puits de pétrole ou de gaz du champs de Hugoton au Texas afin d'en extraire les dernières gouttes.

Mais ses derniers perfectionnements dans les années 80 et 90 ont poussé la technique de « fracturation hydraulique » à des degrés de raffinement qui confinent au secret défense : interrogé par l'Agence de protection de l'environnement américaine, le géant des hydrocarbures a refusé de livrer la recette de sa potion magique, soupçonnée par les autorités sanitaires d'avoir empoisonné les réserves d'eau potable aux abords de certains puits d'extraction de gaz de schiste utilisant sa technique.

Pour toute aumône aux curieux, Halliburton livre une dizaine d'ingrédients, dont trois types de sables et de l'eau, sur son site internet. Mais, comme pour le Coca, la touche qui fait la différence manque à l'énumération.

De simple système « d'activation » des puits de pétrole et de gaz, cette technologie, alliée à des matériaux souples résistant à de très hautes pressions et à de nouveaux systèmes de forages horizontaux, a rendu accessible les immenses réserves de gaz contenues dans les couches de schiste, dissimulées à 1 200, 2 500 et parfois même 3 000 m sous la surface de la Terre.

Présents quasiment partout sur la planète, ces gisements de milliers de milliards de mètres cubes de gaz représentent une autonomie énergétique potentielle pour les pays… et une manne de contrats pour Halliburton et ses concurrents, Schlumberger ou Baker Hughes.

A la sortie du puits : CO2, NOx et autres gaz à effet de serre

Pour chaque puits, le principe est le même :

* les ingénieurs creusent les fondements du puits,
* installent un coffre de béton,
* commence un forage vertical de 30 cm de diamètre jusqu'à plus de 1 200 m de profondeur avant de « couder » le forage qui avance, horizontalement, dans la couche de schiste censée renfermer du gaz.

Après avoir fait exploser une charge au fond du puits, les ingénieurs y injectent à très haute pression un mélange d'eau, de sable et de divers produits chimiques facilitant le processus : propulsé à 600 bars (deux fois la puissance d'une lance à incendie Cobra), le liquide écarte les fissures formées par l'explosion que le sable garde ouvertes pour en faire échapper le gaz qui remonte avec la moitié du liquide (le reste étant capturé par la roche).

Pour chacune de ses fracturations, 7 à 15 000 m3 d'eau sont nécessaires, dont seulement la moitié remonte à la surface. Or, c'est justement sur le chemin du retour que les dégâts peuvent survenir.

A peine sorti, le gaz est injecté dans un séparateur qui le dissocie de l'eau remontée du puits avant d'être pompée vers un condensateur, sorte d'immense réservoir de 40 000 à 80 000 litres. Le gaz y est séparé de ses autres composantes, laissant échapper des vapeurs d'hydrocarbures : CO2, NOx et autres gaz à effet de serre.

Autant de polluants dont la dispersion dans l'air était inconnue avant les travaux du professeur Al Armendariz du département d'ingénierie civile et environnementale de l'université méthodiste de Dallas.

61% des maladies causées par l'exposition aux gaz toxiques

Autre petit secret, les mystérieux liquides de fracturation s'échappent parfois par des failles dans le coffrage du puits, atteignant des sources ou des roches poreuses par lesquelles ils s'infiltrent parfois avec du gaz jusqu'à atteindre des nappes phréatiques et à remonter dans les tuyaux, mêlés à une eau plus potable du tout.

Pour percer le mystère de ces 0,5% de composants « autres » que l'eau et le sable, le docteur Wilma Subra a suivi en Louisiane le ballet des camions amenant les produits chimiques pour le mélange et celui des tankers emportant au loin les eaux usagées, jusqu'à pouvoir prélever un échantillon à la composition bien plus complexe que la dizaine d'ingrédients suggérés par le site d'Halliburton.

Dans ses éprouvettes, elle a énuméré plus de 596 substances chimiques qui, en plus de leurs qualités d'inhibiteur d'acides, d'anticorrosif ou encore d'épaississant, ont pour certaines des effets dramatiques sur la santé (cancérigènes, tels que l'ethylbenzène, perturbateurs endocriniens, comme le diethylène glycol).

Prenant pour échantillon représentatif la ville texane de Dish, Wilma Subra a conclu que 61% des problèmes de santé constatés chez les habitants de la ville étaient causés par des taux de polluants supérieurs aux normes environnementales admises.

Exposés à des quantités importantes d'ozone, de soufre, de gaz naturel ou d'éther, les habitants ressentaient plusieurs fois par jour nausées, maux de tête, vomissement… jusqu'à des affections respiratoires : 58% des personnes observées souffraient de problèmes de sinus.

L'extraction responsable de faibles tremblements de terre

La corrélation entre fracturation hydraulique et activité sismique reste à établir : Brian Stump et Chris Hayward chercheurs à la Southern methodist university de Dallas, ont enquêté sur le site de Fort Worth au Texas. Ils mettent en garde :

« Nous avons établi un lien entre la sismicité, le moment et le lieu de l'injection d'eau [dans le puits de fracturation, ndlr] ; ce qu'il nous manque ce sont des données sur la sous-surface de cette zone, sur la porosité et la perméabilité de la roche, le chemin qu'empruntent les fluides, et comment ces éléments pourraient provoquer un séisme. »

Les chercheurs et les gaziers s'accordent à dire que la technique d'extraction en elle-même provoque des micro-séismes, « jusqu'à une magnitude de 3,4 sur l'échelle de Richter en surface », selon le géologue Aurèle Parriaux, docteur en géologie de l'ingénieur à l'université polytechnique de Lausanne. Un faible tremblement de terre, perceptible par l'être humain.

Cependant, le réel impact de la fracturation hydraulique reste à prouver, et des études sont encore nécessaires pour déterminer l'influence de ces fissures dans des zones sismiques.

Afin d'établir au plus vite les conséquences de ce procédé, Brian Stump a appelé à une « collaboration entre les universités, l'Etat du Texas, les autorités locales, le secteur de l'énergie, et, éventuellement, le gouvernement fédéral pour l'étude de la question de la sismicité ».

Vue leur mauvaise volonté à livrer la recette de leurs potions magiques, difficile de croire que les sociétés gazières reconnaîtront demain être les auteurs de tremblement de terre.

Source : http://www.rue89.com/planete89/2010/12/08/pollution-fais-sauter-un-puits-de-gaz-de-schiste-pour-voir-179807


L'exemple des Etats-Unis : du gaz, des emplois… et une eau contaminée


Pour exploiter les gisements de gaz des Appalaches, les Américains utilisent une technique qui pollue les eaux naturelles.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Gaz_ap10

Echange énergie 100% américaine et milliers d'emplois dans région en crise, contre environnement pourri et eau non potable. Tel est le dilemme des Appalaches, qui vivent une incroyable ruée vers l'or gazeux. Economie contre écologie, un choix pas nouveau sous le soleil.

Ce marché de dupe n'est de toute façon pas soumis à référendum. Les millions d'habitants de Pennsylvanie, d'Ohio et de l'Etat de New York ont certes besoin de l'eau qui vient des montagnes, ils ne remettent pas pour autant en question la nécessité d'exploiter les gisements récemment découverts : ils veulent les jobs, et ils veulent que leur pays ne dépende plus des importations de l'étranger.

Résumons l'affaire. La moitié nord-est des Appalaches, vaste comme la Grèce, est un massif schisteux nommé Marcellus Shale. Cette formation contient la majorité des réserves gazières et pétrolières découvertes aux USA ces dernières années.

Les géologues disent que ce champs gazier pourrait être le plus important des Etats-Unis et qu'il serait capable de répondre aux besoins du pays pour au moins deux, voire trois décennies. Ces réserves ont été détectées dans les années 90, mais elles n'étaient pas facilement accessibles à cause de la manière dont elles sont piégées dans la roche.

Injecter de l'eau pour fracturer la roche

Les compagnies de forage ont mis au point une technique adaptée : la fracture -ou fracturation- hydraulique, dite « fracking ». Des millions de mètres cube d'eau, de sable et d'additifs divers sont pulvérisés dans les puits. Les schistes sont brisés, le gaz est relâché.

Le fracking n'est pas nouveau. Ce qui l'est, c'est sa combinaison avec une nouvelle technique de forage horizontal. La technologie est chère, elle consomme de folles quantités d'eau, mais la production de gaz est également phénoménale.

Que devient l'eau qui a servi à craquer la pierre ? On a vu qu'au départ, elle avait été mélangée à quelques produits chimiques. Lesquels ? Eh bien… nul ne le sait, car les industriels ne sont pas tenus par la loi de divulguer la composition des additifs utilisés pour le fracking. Ah !

Il se trouve qu'en 2005, le Vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, avait spécifiquement fait exempter le fracking des techniques régulées par l'EPA (l'agence de l'environnement), au prétexte que les additifs ne représentaient que 0,5% du fluide total.

L'eau, donc, après être passée au travers des roches et du gaz, est devenue déchet industriel. Elle est maintenant ultra salée, chargée de sulfates, de chlorides et de benzène, un hydrocarbure présent dans le gaz naturel.

Le foreur en récupère une partie, le reste -entre 15% et 40% selon les sites- retourne ou reste dans le milieu naturel. Ce déchet liquide rejoint tout naturellement les aquifères, qui alimentent les rivières.

Des stations d'épuration pas conçues pour ça

Au début de l'exploitation, l'eau récupérée était envoyée vers les stations municipales d'épuration des eaux usées, pour y être pré-traitée avant d'être rejetée en rivière.

Mais ces stations sont conçues pour des eaux usées domestiques, pas pour des déchets industriels liquides. Les traditionnelles filtrations et décantations sur sable laissent passer beaucoup de polluants : les benzènes, à coup sûr, ainsi que les fameux additifs dont on ne connaît pas la composition.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Eau_ga10

Pour limiter les dégâts, les foreurs ont commencé à recycler la partie de l'eau usée qu'ils parviennent à récupérer. Ils la réinjectent dans les puits pour des nouveaux fracking. Mais cela ne peut résoudre le problème de fond : la pollution progressive des eaux naturelles.

Les polluants se retrouvent dans les rivières. Ces rivières coulent vers l'aval, vers les grandes villes, qui y puisent l'eau qui va être « potabilisée » par une série de traitements censés ôter ce qui est mauvais pour la santé.

Les traiteurs d'eau et les scientifiques, appelés à la rescousse par les écologistes, constatent que l'eau venue des Appalaches présente des traces de benzène de plus en plus importantes. Elle contient aussi des perturbateurs endocriniens qui n'étaient pas là avant l'exploitation du gaz. ( http://www.emagazine.com/view/?5065 ).

On veut les jobs, pas la pollution

Tout cela promet des lendemains sanitaires difficiles, car on est aux Etats-Unis, un pays où les citoyens estiment avoir le droit à une eau potable de qualité.

Ces mêmes citoyens qui applaudissent à l'exploitation de ces gisements de gaz vont détester payer les taxes que vont bientôt leur réclamer les pouvoirs publics. En effet, il va falloir investir dans de nouvelles usines de potabilisation, capables d'éliminer les polluants dérivés du fracking.

Ça s'appelle vouloir le beurre sans payer le prix du beurre. Vouloir l'industrialisation sans les défauts de l'industrialisation.

On peut aussi voir les choses avec une perspective radicalement différente : l'autre gros problème des Appalaches -de leur partie sud-ouest cette fois- est l'exploitation du charbon. L'extraction s'y pratique en rasant les montagnes une à une, rien de moins.

Les dégâts sur le paysage sont irréversibles et la pollution induite est effroyable. Bien pire que celle générée pour l'instant par l'exploitation du gaz. En outre, à condition d'y mettre le prix, il est toujours possible de rendre potable une eau polluée. Enfin, la combustion du gaz émet moins de carbone que celle du charbon.

On en revient au constat du début : échangerai peste contre choléra…

Photos : forage près de Towanda, en Pennsylvanie, dans les Appalaches, le 3 février 2010 ; de l'eau tirée d'un puit personnel à Dimock, en Pennsylvanie, près du massif de Marcellus Shale (Tim Shaffer/Reuters)

Source : http://www.rue89.com/american-ecolo/2010/04/01/etats-unis-du-gaz-des-emplois-et-une-eau-contaminee-144999



Le casse-tête gazier


C’est É-NOR-ME ! Gigantesque ! Monstrueux ! Le genre de truc qui renvoie la "renaissance du nucléaire" dans le bac à sable. Qui transforme les "centrales solaires" en simples opérations spéculatives. Qui change la donne. Qui... Pas dans cent ans. Maintenant.

Quoi ? Qu’est-ce ? Quid ? Le gaz de schiste, "shale gas", comme on dit en anglais. Du gaz identique à celui qui fait bouillir votre eau du matin, mais qui, au lieu d’être concentré dans des réservoirs, est disséminé à 5 000 mètres de profondeur dans des couches argileuses très compactes et très imperméables.

On ne savait pas l’exploiter. Jusqu’à ce que la conjonction de deux innovations techniques - le forage horizontal et la fracturation hydraulique des roches - permette à des petites compagnies de commencer à pomper le gisement du bassin de Barnett (Texas). La course a démarré au début des années 2000 et, en moins de dix ans, la production de gaz de schiste représente... près de 20 % de la production de gaz aux Etats-Unis ! Et pourrait atteindre la moitié en 2030.

"C’est la plus grande innovation énergétique de la décennie", dit un gourou de l’industrie des hydrocarbures, Daniel Yergin, de Cambridge Energy Research Associates. L’Agence internationale de l’énergie écrit dans son World energy outlook 2009 que ce "boom inattendu (...) devrait contribuer à un important excédent de gaz dans les prochaines années". Quant au "pic gazier", ce moment où la production mondiale devrait diminuer, il est vraisemblablement repoussé de plusieurs décennies.

Réserves mondiales : près de 900 téramètres cubes, selon l’Institut français du pétrole, plus de quatre fois les ressources de gaz conventionnel. Dans tous les coins du monde, on cherche frénétiquement le nouveau fluide : en Pologne, avide de s’affranchir du voisin russe, en Allemagne, en Chine, au Québec - où la vallée du Saint-Laurent est visée - et en France, où paraîtront prochainement au Journal officiel des permis de recherche dans les régions de Villeneuve-de-Berg (Ardèche), Montélimar (Drôme) et Lodève (Hérault).

Ah, la vie est belle ! Plus de problème d’énergie ! Le drapeau US va continuer à flotter fièrement sur les centrales électriques - qui émettront moins de gaz à effet de serre, puisque le nouveau combustible génère moins de dioxyde de carbone que le charbon. Non ?

Eh bien... Ce n’est pas si simple. Il faut beaucoup, mais alors beaucoup d’eau pour fissurer les roches. Et quand on la récupère, elle est souvent chargée en métaux lourds, donc toxique. Ensuite, il faut de très nombreux puits pour exploiter ce gaz, parce que la ressource est disséminée : au Texas, déjà des dizaines de milliers. On tire le gaz - mais les paysages en prennent un sacré coup. Notre mode de vie vaut-il le saccage de l’environnement ? En tout cas, les cartes du grand jeu énergétique sont rebattues.

Cet article a été publié dans Le Monde du 21-22 mars 2010.

Source : http://www.reporterre.net//spip.php?article1025
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Message par geoff78 11/2/2011, 11:27

Émanations de gaz de schiste: 11 puits présentent un risque


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 23036010
Alors que les émanations provenant d'évents prévus à cet effet ne présentent pas de danger sur le plan de la sécurité, celle dues à des migrations de gaz peuvent mener à des risques d'explosion.

Du gaz s'échappe hors des évents prévus à cette fin dans le tiers des puits de gaz inspectés, selon une nouvelle réponse du ministère des Ressources naturelles aux questions du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Cette réponse vient préciser un autre rapport, fourni en décembre, qui indiquait que des «émanations de gaz naturel» faisaient partie des «problèmes observés» dans 19 puits sur 31.

La semaine dernière, l'industrie a répliqué à la controverse soulevée par les informations de ce premier rapport en affirmant que toutes ces émanations étaient normales et sans conséquence. Entre autres, parce que le gaz s'écoulait par des évents conçus comme un dispositif de sécurité.

Cette fois, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) donne plus de précisions sur les observations de ses inspecteurs, qui ont visité les puits pendant l'automne 2010. Ces précisions sont contenues dans un document daté du 13 janvier et rendu public par le BAPE.

Les inspecteurs du Ministère ont observé deux types d'émanations: certaines provenant d'un évent prévu à cette fin et d'autres provenant de «migration de gaz».

Le premier type est considéré comme normal, et sans conséquence du point de vue de la sécurité. On en a observé dans 19 cas.

Le second type est celui qui peut poser des problèmes, soit «la migration de gaz vers un aquifère et la migration vers un endroit clos, ce qui peut occasionner une explosion», explique le Ministère.

Celui-ci affirme qu'il y a danger d'explosion seulement si certaines conditions sont réunies. Le gaz doit migrer dans le sol vers un endroit clos et atteindre une concentration se situant entre 5% et 15%. Il doit y avoir ensuite une source d'ignition, une étincelle.

Informations floues

On a observé 11 cas de migration de gaz sur 31 puits inspectés. Ces fuites ont été notées en termes de débit ou de concentration en méthane - ou gaz naturel.

Dans certains cas, les quantités de méthane sont faibles. Par exemple, on note que les fuites liées à un puits présentent une concentration de méthane de 0,08%.

Dans d'autres cas, les fuites sont plus importantes. Dans le cas de deux puits, les inspecteurs ont observé une concentration de 65% de méthane. Des concentrations de 7% à 50% sont observées dans cinq autres puits. Dans un cas, la fuite a été observée à 10 mètres de la tête du puits. Dans les autres, elles se situaient à proximité.

Ces constatations ont déclenché une réaction du gouvernement.

«Dès que le Ministère a eu connaissance d'émanations de gaz de certains puits, les compagnies visées ont été contactées afin de les informer de la situation, de leur demander un rapport sur la situation et de les convoquer à une rencontre à être tenue dans les plus brefs délais, affirme le Ministère dans sa réponse au BAPE. Ces compagnies ont été rencontrées quelques jours plus tard. Un état de la situation (...) leur a été demandé. Il a également été exigé de ces compagnies de fournir au MRNF, dans les meilleurs délais, le suivi qu'elles comptent faire pour remédier à la situation et assurer la sécurité.»

Pour ce qui est des émanations en provenance des évents, le MRNF note que ses «principales conséquences» sont «l'émission de gaz à effet de serre» et la «perte de la ressource».

À cet égard, le rapport indique des débits variant de 50 à 190 mètres cubes par jour. Mais l'information manque pour la plupart des puits, où les observations portent plutôt sur les concentrations en méthane ou la pression observée après la fermeture de l'évent.

Le MRNF reconnaît qu'il a du travail à faire pour donner un portrait plus complet de cette question, cruciale pour évaluer l'impact de l'industrie sur les objectifs québécois de lutte contre les changements climatiques. «On n'a pas les quantités, il n'y a pas d'uniformité là-dedans, on manque de données encore, dit Jancimon Reid, du MRNF. Il y a des choses que les sociétés font, des tests, qui vont donner des résultats plus précis.»

Source : http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/17/01-4360735-emanations-de-gaz-de-schiste-11-puits-presentent-un-risque.php



La santé publique en appelle à la prudence


L'Institut national de la santé publique du Québec a rendu public un rapport préliminaire sur l'industrie du gaz de schiste.

Le RAPPORT PRÉLIMINAIRE État des connaissances sur la relation entre les activités liées au gaz de schiste et la santé publique PDF
: http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1177_RelGazSchisteSantePubRapPreliminaire.pdf


Incapable de se prononcer sur les risques que pose l'industrie du gaz de schiste, l'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) lance un appel à la prudence tout en se faisant rassurant sur la question de l'eau potable.

Dans un rapport préliminaire rendu public vendredi et réalisé par une équipe chevronnée, l'INSPQ passe en revue l'état des connaissances sur les impacts que l'industrie gazière a eu ailleurs, principalement aux États-Unis.

Cela a permis de faire ressortir «quelques dangers, réels, soupçonnés ou potentiels, mais ne permet pas pour l'instant d'évaluer les risques» pour la santé de la population.

Sur la question cruciale des risques pour l'eau potable, l'INSPQ note que, si un puits est bien fait, le risque de contamination est minime, car «la probabilité d'une rupture (est de) une sur 50 millions pour la durée de vie du puits».

Gare à la fracturation hydraulique

L'INSPQ pose toutefois un jugement partagé sur la technique de fracturation hydraulique, qui consiste à faire fendre la roche en y injectant un liquide sous pression pour libérer le gaz.

Les risques sont loin d'être complètement circonscrits, affirme l'Institut. Le lancement par l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis d'une étude sur les impacts potentiels de la fracturation hydraulique a fait suite à la «détection de composés chimiques pouvant résulter d'opérations de forage dans plusieurs puits d'alimentation en eau potable» au Wyoming.

D'un autre côté, l'Institut rappelle que, selon les données de l'industrie, la grande profondeur des forages fait en sorte que les liquides industriels et le gaz ne migrent pas jusque dans les sources souterraines d'eau potable. Les «nappes aquifères seraient donc peu vulnérables».

L'INSPQ exige tout de même que l'industrie fournisse pour chaque forage la liste des produits chimiques utilisés et leurs quantités. Dans une liste de 51 produits utilisés pour la fracturation, au Québec, l'Institut constate que 6 sont des substances possiblement cancérigènes ou avérées telles.

On exige aussi une meilleure connaissance de l'état actuel des eaux souterraines, afin de pouvoir éventuellement déterminer si elles ont été contaminées.

Même raisonnement sur la pollution de l'air. A priori, impossible d'évaluer les risques pour la population québécoise faute de détails sur les projets de l'industrie.

L'Institut croit qu'on pourrait s'attendre à ce que la pollution soit «très localisée étant donné que les quantités émises seraient relativement faibles, et que ces polluants se diluent dans l'air ambiant».

«Cependant, selon une étude récente effectuée au Texas, des augmentations des concentrations de divers (polluants) ont été notées sous les vents dominants des sources d'émissions des installations gazières, note l'Institut. Des augmentations des niveaux de contaminants comme le benzène pourraient donc être observées dans les résidences localisées très près des installations gazières et contribuer à augmenter les risques de cancer et d'effets neurotoxiques des habitants si l'exposition est d'une durée de plusieurs années.»

«Une raison de continuer l'exploration»

Le rapport de l'INSPQ a été remis au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) à temps pour qu'il en tienne compte dans la rédaction de son rapport, qui doit être remis au ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Pierre Arcand, le 28 février.

La ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, a reconnu «qu'on n'a pas toutes les informations», mais elle y voit une raison de continuer l'exploration, ce qui permettra selon elle d'amasser plus de connaissances.

Elle annonce sa volonté «d'aller rencontrer les citoyens» pour défendre le dossier. «J'envisage la possibilité de rencontrer des groupes sur le terrain, dans les régions qui sont concernées par la filière gazière», a-t-elle dit.

Une intention très mal reçue par les opposants. «Elle part en tournée d'information au moment même où l'INSPQ nous dit qu'on manque d'information, dit André Bélisle, de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). C'est kafkaïen!» Selon l'AQLPA, le rapport de l'INSPQ est un argument de plus pour un moratoire.

«Mme Normandeau n'a pas encore compris que ce que les Québécois souhaitent, c'est que leur gouvernement cesse les forages et obtienne une information neutre et complète, dit le député péquiste Scott McKay, porte-parole de l'opposition officielle en matière de mines. Sans cet effort, sa tournée relèvera du simple exercice de relations publiques.»

Source : http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201101/14/01-4360230-la-sante-publique-en-appelle-a-la-prudence.php


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Quebec10



Le gaz de schiste c'est quoi?


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 19738410
Les entreprises de forage s'installent dans les champs, comme à Saint-Marc-sur-Richelieu, pour trouver du gaz de schiste.

Q Qu'est-ce que le gaz de schiste?

R Le gaz de schiste est un gaz naturel emprisonné dans des roches sédimentaires qui se sont formées au fond d'une mer tropicale peu profonde il y a 450 millions d'années. Au Québec, le nom de cette formation rocheuse est le shale d'Utica, que l'on trouve aussi dans l'État de New York. Il y a du gaz de schiste à plusieurs autres endroits en Amérique du Nord: dans le shale de Marcellus (Pennsylvanie et Ohio), dans le shale de Barnett (Texas), ainsi que dans le shale de Montney, dans le nord de la Colombie-Britannique.

Q Depuis quand sait-on qu'il y en a au Québec?

R À la fin des années 70, des forages de la Société québécoise d'initiative pétrolière (Soquip, une société d'État) ont permis de détecter ces gisements, mais la technique pour extraire ce gaz n'existait pas. Les premiers forages rentables ont été réalisés au Texas, il y a environ 10 ans.

Q Quelle est la technique d'extraction?

R Un puits vertical est foré jusqu'à la couche de shale (entre 1000 et 2000 m de profondeur au Québec). Puis, la foreuse fait un virage pour poursuivre à l'horizontale sur 1 km. Il peut y avoir plusieurs forages horizontaux à partir du même puits vertical. Une fois le forage terminé, un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques est injecté sous haute pression pour fendiller la roche et libérer le gaz. Cette opération de «fracturation» peut être répétée pendant la durée de vie du puits pour le stimuler. Chaque gisement a ses propres caractéristiques, et les sociétés qui se spécialisent dans la fracturation peuvent faire plusieurs essais avant de trouver la bonne recette. Cette recette peut être protégée par le secret commercial si aucun règlement n'oblige sa divulgation.

Q Quelle est l'importance du gaz de schiste?

R En 10 ans, l'apparition du gaz de schiste a fait reculer le spectre d'une pénurie de gaz naturel en Amérique du Nord. Par conséquent, plusieurs projets de terminaux méthaniers, comme celui de Rabaska, ont été abandonnés.

Q Quels sont les risques du gaz de schiste?

R Aux États-Unis, l'agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) a lancé une étude sur les impacts possibles des forages gaziers sur l'eau potable. La Ville de New York a interdit tout forage dans la zone où s'approvisionne son réseau d'eau après avoir mené une étude sur les impacts et les risques cumulatifs au cours dune période de 20 ans. Un documentaire lancé au printemps, Gasland, a fait ressortir des indices de pollution de l'eau et de l'air dans des régions où l'exploitation s'est intensifiée.

Source : http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201009/04/01-4312646-labc-dune-industrie.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B17_reperes_1259613_section_POS1


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Message par geoff78 11/2/2011, 11:28

Gaz de schiste: pourquoi se précipiter?


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. 23040810

Lettre au préfet et aux maires de la MRC Nicolet-Yamaska.

C'est en tant que citoyenne de ma MRC Nicolet-Yamaska que j'expose les arguments de mon intervention.

Après avoir lu et écouté toutes les informations qui ont été mises à ma disposition sur les gaz de schiste, mon questionnement et ma réflexion sont les suivants: l'ensemble des rapports et mémoires convergent tous vers les mêmes conclusions à savoir que les risques environnementaux sont présents et que le manque flagrant d'encadrement de l'industrie est plus qu'inquiétant.

Nous sommes aux balbutiements de cette technologie de fracturation des sols qui apprend malheureusement par essais et erreurs.

Serons-nous le prochain cas d'erreur environnementale, après la Pennsylvanie et le Colorado? Je me demande aussi pourquoi, tout à coup, nous nous cherchons une nouvelle vocation. Notre MRC n'a-t-elle pas déjà une vocation à caractère agricole bien établie?

Sommes-nous si pressés de donner le feu vert à l'exploitation des gisements de gaz de schiste au risque de compromettre notre industrie première? Les gisements sont là depuis des milliers d'années à attendre,

ils peuvent bien attendre quelques mois de plus, du moins jusqu'à ce que le rapport du BAPE soit rendu public et que le gouvernement prenne le temps nécessaire pour élaborer une politique intègre qui protège son patrimoine et ses résidents, ce qui à mon avis ne peut se faire convenablement en quatre mois

Pourquoi cette précipitation soudaine? Quand tout se fait en catimini et vite, il y a une expression bien de chez nous qui dit: on dirait que je suis en train de m'en faire passer une p'tite vite

Et surtout, pourquoi devons-nous nous soumettre à la pression du gouvernement et des compagnies minières quant, au contraire, c'est nous qui devrions dicter les lois et mettre la pression sur eux? Car finalement nous sommes chez nous et ces gisements nous appartiennent. J'aimerais que l'on prenne le temps de renverser la vapeur.

Nous avons déjà prouvé au monde entier que nous avions les cerveaux pour développer la plus grande et la plus crédible des industries hydroélectriques au monde. Pourquoi ne pas prendre le temps de développer l'industrie du gaz de schiste par nous-mêmes au lieu de donner à des compagnies cotées en bourse la possibilité de s'enrichir à peu de frais? Ou d'autres énergies propres, telles la biomasse, etc.

En tant que gestionnaire, je suis moi aussi bien consciente de l'appât du gain, des besoins criants de trouver des nouvelles sources de financement pour notre gouvernement, mais je ne crois pas que nous avons toutes les données en main à l'heure actuelle pour sauter dans le train les yeux fermés.

Les redevances que font miroiter les grandes entreprises sont-elles vraiment à la hauteur des risques et des coûts engendrés par cette industrie au niveau des infrastructures, des routes et ponts, de la quantité d'eau nécessaire, des produits chimiques utilisés et tous les risques inhérents?

Sans vouloir être mesquine, est-ce que la redistribution de cette soi-disante richesse sera pour notre région proportionnelle aux risques et inconvénients que nous subirons? Laissez-moi en douter!

Pour toutes ces questions qui demeurent sans réponse plausible, je crois qu'il est de mon devoir de citoyenne de demander un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste.

Sylvie Charbonneau

Source : http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/opinions/201101/17/01-4360792-gaz-de-schiste-pourquoi-se-precipiter.php



La forêt serait elle aussi menacée


En plus de l'eau et les terres agricoles, la forêt subirait elle aussi les impacts de l'exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. D'autant plus que pour réduire son impact visuel, le gouvernement veut mettre les massifs forestiers au service de l'industrie.

C'est ce que dénonce le Syndicat des propriétaires forestiers de la région de Québec, dans un mémoire présenté hier au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui tenait sa dernière séance hier à Saint-Flavien, dans Lotbinière.

Selon le syndicat, qui représente 15 000 propriétaires, ce sont les gazoducs et les chemins d'accès, avec leurs emprises de 20 mètres et plus, qui vont entraîner le plus grand déboisement.

Le syndicat a fait des estimations sur l'hypothèse d'une plateforme de forage aux 250 hectares, une densité comparable à ce qui se fait ailleurs. «On peut facilement imaginer une déforestation atteignant près de 5% du territoire» avec ces centaines de nouvelles saillies dans le couvert forestier. Notons qu'il s'agit d'une perte dans un habitat déjà fortement grugé par l'agriculture et l'étalement urbain.

Le syndicat reconnaît que les plateformes pourraient être reboisables, mais c'est «plus incertain» dans le cas des chemins et emprises de gazoducs.

Les hydrogéologues inquiets

On ne connaît pas suffisamment les eaux souterraines pour les soumettre aux aléas de l'industrie gazière. C'est en résumé l'avis du Groupe de recherche interuniversitaire sur les eaux souterraines (GRIES), qui regroupe des experts provenant de six établissements universitaires québécois.

«Près de 50% du territoire municipalisé de la province n'a pas encore fait l'objet d'études hydrogéologiques régionales, affirme le groupe dans son mémoire. C'est le cas notamment d'une partie significative des territoires envisagés pour l'exploitation des gaz de shale. Or, comment protéger une ressource qui n'est pas encore bien connue?»

Le groupe de scientifiques chevronnés attaque l'une des prétentions les plus importantes de l'industrie gazière, selon laquelle il n'y a pas de possibilité de contaminer la nappe phréatique si les forages sont bien faits.

«Dans le cas où des connexions hydrauliques existent entre les formations profondes et celles de surface (e.g. failles ou forte densité de fractures), le fluide utilisé pour la fracturation pourrait migrer vers les nappes d'eau souterraine situées au-dessus de l'unité de shale», affirme le GRIES.

Levé sismique

«Les méthodes de ces compagnies pour arriver à leurs fins sont choquantes. C'est comme si on avait violé notre propriété, on a passé par-dessus nos trois interdictions. Ils nous ont dit qu'ils nous dédommageraient et nous avons accepté... Je tiens à préciser que nous avons pris le chèque parce que le mal était déjà fait et qu'ils n'allaient pas s'en sauver en plus en ne payant rien pour leur erreur.»

Ces extraits du mémoire d'une citoyenne de Leclercville, Sonia Lafond, qui témoignait elle aussi hier, font suite à un levé sismique réalisé dans la région pour localiser le gisement gazier qui sera exploité par Talisman.

Selon cette citoyenne, l'entreprise qui a fait ce levé a ignoré le refus exprimé à trois représentants différents de faire exploser des charges sur sa terre.

«Des études rigoureuses et sérieuses se doivent d'être faites par des firmes indépendantes afin de bien connaître ce dans quoi on s'embarque et décider ensuite de ce que nous voulons supporter comme risques environnementaux versus les réels bénéfices de cette industrie, poursuit Mme Lafond dans son mémoire. M. Claude Villeneuve, directeur de recherche éco-conseil à l'Université de Chicoutimi, conclut que tout ce dossier demande une grande prudence et beaucoup de vision. C'est ce que je vous demande maintenant.»

Source : http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201011/25/01-4346121-la-foret-serait-elle-aussi-menacee.php


Découverte - La ruée vers le gaz de schiste




Nathalie Normandeau gaz de schiste à Tout le monde en parle






Vidéo explicative sur la fracture hydraulique des roches



Site de défense citoyenne contre le gaz de schiste à Québec : http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com/


Forages pétroliers au large de la Provence : CAP21 en appelle à Nathalie Kosciusko-Morizet : http://cap21.13.over-blog.com/article-forages-petroliers-au-large-de-la-provence-cap21-en-appelle-a-nathalie-kosciusko-morizet-62194222.html

Début d’une campagne de prospection offshore au large des côtes françaises : http://energie-climat.greenpeace.fr/debut-d-une-campagne-de-prospection-offshore-au-large-des-cotes-francaises


Gaz de shale : l’inquiétant nouveau filon des compagnies pétrolières


Alors qu’on discute climat à Cancún, l’industrie pétrolière et gazière ne chôme pas pour exploiter de nouvelles ressources énergétiques… Et inventer de nouvelles formes de pollution. Leur dernière trouvaille : le gaz de shale, ou gaz de schiste, provoque une véritable ruée au Québec et aux États-Unis où les forages se multiplient. Très polluante, sa méthode d’extraction débarque en Europe et en France, dans la région de Montélimar et de Nîmes où Total a obtenu un permis d’exploration.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Arton110

C’est la dernière trouvaille de l’industrie pétrolière : le gaz de shale, aussi appelé gaz de schiste en français. L’exploitation de ce gaz non conventionnel fait un carton en Amérique du Nord. En dix ans, le nombre de puits produisant ce gaz au Texas est ainsi passé de 523 à 6.200 ! La prospection bat son plein, de l’estuaire du Saint-Laurent au Canada à la chaîne des Appalaches aux États-Unis. L’Europe devrait y venir. « Total vient d’obtenir un permis d’exploration dans la région de Montélimar. Des permis ont aussi été pris en Suède par Shell, en Allemagne par ExxonMobil, en Pologne par presque tous les majors ainsi qu’en Lituanie », explique un géologue de l’IFP énergies nouvelles (ancien Institut français du pétrole) au printemps 2010. Le « permis de Montélimar » octroyé à Total au printemps 2010 par arrêté ministériel s’étend sur une zone de plus de 4.000 km2 allant du sud de Valence au nord de Montpellier, incluant le Parc national des Cévennes (voir la carte en fin d’article).

Le gaz de shale crée de vives polémiques et défraie la chronique outre-Atlantique. Plus le débat sur cette nouvelle énergie avance, plus la population s’y déclare opposée. C’est le cas d’un Québécois sur deux selon un sondage réalisé mi-octobre. Sous la pression de mobilisations citoyennes, l’État de New York vient de voter, ce 30 novembre, un moratoire sur son extraction. Pourtant, les gisements présents pourraient rendre le Canada et les États-Unis beaucoup moins dépendants des importations de gaz liquéfié. « Les réserves mondiales représenteraient plus de quatre fois les ressources de gaz conventionnel. De quoi, si on arrivait à les exploiter, changer la donne de la géopolitique gazière », avance le géologue Roland Vially, de l’IFP. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Des forages près des villes et villages

De quoi s’agit-il ? Le gaz de shale est du gaz naturel enfermé en petite quantité dans des roches et sédiments argileux. La hausse du prix des hydrocarbures commence à rendre son exploitation rentable. Car ce gaz étant dispersé sur de grandes surfaces, il nécessite une méthode d’extraction coûteuse. Le forage doit se faire horizontalement sous les couches sédimentaires. De grandes quantités d’eaux, agrémentées de produits chimiques, doivent être injectées pour disloquer la roche et libérer ainsi le gaz, ensuite récupéré. Cet engouement pour ces nouvelles extractions pose bien sûr de nombreuses questions environnementales et sociales.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Fracki10

« Au Québec, les gaz de shale sont situés dans la vallée du Saint-Laurent, la région la plus peuplée. Le sous-sol appartient à l’Etat. Une fois qu’il a donné les droits de forage et d’exploration à une compagnie, le propriétaire du terrain ne peut plus vraiment s’y opposer. Dans les villages, dans les campagnes, la population a ainsi vu arriver des foreuses, des gros engins. Personne n’est insensible », décrit Normand Mousseau, spécialiste canadien des questions énergétiques, interrogé par Basta !. Pour produire du gaz de shale, le réseau d’extraction doit être dense, avec un puits tous les 500 m…

Absence d’encadrement

« Nous parlons de régions peuplées où une explosion liée au gaz à proximité d’un village ou d’une zone résidentielle aurait bien plus d’impacts que sur un gisement off-shore. De même, le transport de ce gaz, que ce soit par camion ou autre moyen de transport, s’effectuerait dans des zones assez densément peuplées. L’ensemble de ces risques doivent être mesurés, évalués et gérés. Et en fonction de cette évaluation, des choix démocratiques doivent être pris », poursuit le Québécois. Or, pour le moment, cette évaluation n’a pas vraiment eu lieu, et la réglementation ne suit pas, ni au Canada, ni aux États-Unis.

Cette ruée gazière inquiète même d’anciens responsables de l’industrie pétrolière. « Avec le gaz de shale, les activités de l’industrie n’ont jamais été aussi proches de zones habitées », déplore l’ancien vice-Président de Mobil Oil, Lou Allstadt. Il s’est publiquement ému cet été de la faiblesse des réglementations encadrant les nouveaux forages dans l’État de New York suite à un incident qui s’est produit en Pennsylvanie « très similaire à l’accident du golfe du Mexique ». La trop forte pression dans le puits de forage y a provoqué une explosion, entraînant des déversements toxiques pendant 15 heures. « Heureusement il n’y avait pas de maison à proximité », précise Lou Allstadt. Dans le cas du Québec, Normand Mousseau souhaite également un moratoire en attendant une véritable évaluation des risques et une réglementation conséquente. « Il ne faut pas laisser aux compagnies privées le soin de définir les risques à prendre et encore moins comment les gérer. »

Des produits toxiques par centaines

Les méthodes d’extraction requises – la fragmentation hydraulique (animation Web proposée par Owni.fr)] – sont également très polluantes. Le 4 septembre, quatre chercheurs états-uniens ont publié la liste des produits chimiques qui, ajoutés à l’eau, servent à briser le roc. (Etude des chercheurs Colborn, Kwiatkowski, Schultz et Bachran, International Journal of Human and Ecological Risk Assessment). Ils ont identifié 944 produits utilisés par l’industrie. On ne connaît pas la composition de la moitié d’entre eux… Dans les 353 molécules clairement identifiées, une bonne partie (entre 37% et 52% des molécules) affecte les systèmes nerveux, immunitaire, rénal ou cardiovasculaire. Un quart sont cancérigènes. La plupart peuvent contaminer les eaux. (Seulement 353 ont un code officiel du Chemical Abstract Service, une initiative de la Société américaine de chimie.

Dans le détail, sur ces 353 molécules connues, 52% affectent le système nerveux, 40%, le système immunitaire, 40%, le système rénal, et 46%, le système cardiovasculaire. Le quart sont cancérigènes et mutagènes ; 37% peuvent affecter le système endocrinien qui régularise la chimie corporelle ; et 40% ont des impacts reconnus sur l’environnement. Plus du tiers, soit 37%, sont volatiles et la plupart peuvent évidemment contaminer les eaux).

De tous les produits utilisés dans la fracturation hydraulique des roches, le sel est désigné comme l’ennemi numéro un. Les acides se dissiperaient dans le sous-sol au contact d’autres minéraux. Lors cette réaction, des sels se formeraient et s’ajouteraient aux sels présents à l’état naturel. Les concentrations seraient particulièrement élevées dans les eaux récupérées, soit près de 10.000 parties par million, un niveau équivalent à l’eau saumâtre des estuaires. Cela peut nuire aux réserves d’eau douce environnantes comme au traitement de ces eaux usées.

L’étendue du permis de Montélimar octroyé à Total


 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Breve910

Source : http://www.lelotenaction.org/rubrique,total-s-offre-les-cevennes,580049.html


Shale gas : le "Permis de Montélimar" octroyé à Total


Total annonce l'attribution du "Permis de Montélimar" en France par arrêté ministériel en date du 1er mars 2010, pour une période de cinq ans.

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Total10

Ce permis, dont Total est l'opérateur, s'étend sur une surface de 4 327 km2 allant du sud de Valence à la région de Montpellier. Il a été attribué conjointement à Total et à une filiale du groupe américain Devon.

Ce dernier ayant décidé, à la fin de l'année 2009, de recentrer ses activités sur l'Amérique du Nord, Total annonce également le rachat de la filiale française de Devon. A la suite de cette transaction et après approbation ministérielle, Total détiendra la totalité des droits sur cette licence.

"Le programme de travail sur lequel Total s'est engagé a pour objectif de démontrer la présence de « shale gas » dans la région de Montélimar et la possibilité d'exploiter ces ressources de façon économique. Si les premiers travaux de géologie sont encourageants, il est envisagé de forer des puits d'exploration de façon à évaluer ce potentiel" a déclaré Yves-Louis Darricarrère, directeur général Exploration et Production du groupe Total.

Avec ce nouveau permis, et après l'acquisition fin 2009 d'une participation de 25% dans l'ensemble des permis de la société Chesapeake dans le bassin du Barnett Shale aux Etats-Unis, Total confirme sa volonté de développement dans le domaine des gaz non conventionnels.


Total Exploration et Production en France :

En France, Total exploite des gisements depuis 1939, notamment les champs de gaz de Lacq et Meillon situés dans le sud-ouest du pays et dont Total détient la totalité des droits. La production du Groupe en France a atteint 24 000 barils équivalents pétrole par jour en 2009.

La principale activité de production d'hydrocarbures concerne le gisement de Lacq, dont l'exploitation remonte à 1957. Sur ce site, un projet de pilote de captage, d'injection et stockage de CO2 a été inauguré en janvier 2010. Ce projet, qui s'inscrit dans la politique de développement durable du Groupe, permet d'explorer dans son ensemble l'une des voies envisageables en vue de réduire les rejets de CO2 dans l'atmosphère.

Les "Shales Gas" sont des gisements de type non conventionnel qui se présentent sous la forme d'accumulations continues de gaz naturel réparties sur de larges volumes rocheux s'étendant à une échelle régionale. Le gaz exploité dans ce type de gisement est contenu dans une séquence de roche à grains fins qui est dominée par des Shales (variété de schistes). L'origine du gaz peut être biogénique (par l'action de bactéries) ou thermogénique. Le gaz naturel est stocké dans la couche de roche de deux façons : le gaz adsorbé et le gaz libre. Le gaz adsorbé est fixé à la surface des molécules de roche. Le gaz libre est contenu dans la porosité de la matrice (couches de silt ou de grès insérées dans le schiste) et dans le réseau naturel de fractures.

Source : http://www.enerzine.com/12/9465+shale-gas---le-permis-de-montelimar-octroye-a-total+.html


Autres sources :

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/296279/gaz-de-schiste-l-exploitation-rentable-sans-exportation

http://www.ledevoir.com/motcle/gaz-de-schiste/

Documentaire Gasland en streaming VOSTFR : http://www.tvqc.com/2010/12/gasland-en-streaming-documentaire-sur-le-gaz-de-schiste/

Gaz de schistes : une bataille mondiale d'ampleur inédite, une nouvelle catastrophe pour l'environnement + info sur documentaire Gasland : http://www.lelotenaction.org/rubrique,gaz-de-schistes-aux-fous,580506.html

Comité vigilance gaz de schiste à Québec : http://comitevigilance.boutick.com/

GAZ DE SCHISTE EN FRANCE : UN DESASTRE ENVIRONNEMENTAL, module explicatif : http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-55365/gaz-de-schiste-en-france-un-desastre-environnemental.php

L’OPPOSITION AU GAZ DE SCHISTE S’ETEND : http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-55255/lopposition-au-gaz-de-schiste-setend.php

LE LARZAC EN LUTTE CONTRE LE GAZ DE SCHISTE : http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-54925/le-larzac-en-lutte-contre-le-gaz-de-schiste.php

PETITION CONTRE L'EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE EN FRANCE
: http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-53534/petition-contre-lexploitation-du-gaz-de-schiste.php

LA FRANCE LORGNE SUR LE GAZ DE SCHISTE : http://www.i-services.net/newsbox/151229-97380-1643-53278/la-france-lorgne-sur-le-gaz-de-schiste.php

DOSSIER TRES COMPLET : http://terresacree.org/gaznaturel.htm#gazdeschiste

Juste pour info voici les principales dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation :

TERRIBLE ECHEANCIER

2012 : fin du terbium
2018 : fin du hafnium
2021 : fin de l'argent
2022 : fin de l'antimoine
2023 : fin du palladium
2025 : fin de l'or
fin du zinc
fin de l'indium
2028 : fin de l'étain
2030 : fin du plomb
2038 : fin du tantale
2039 : fin du cuivre
2040 : fin de l'uranium
2048 : fin du nickel
2050 : fin du pétrole
2064 : fin du platine
2072 : fin du gaz naturel
2087 : fin du fer
2120 : fin du cobalt
2139 : fin de l'aluminium
2158 : fin du charbon

A quand la fin des haricots?

A ajouter bien sûr à cet échéancier la fin des ressources végétales primaires (70% des espèces d'arbres vont par exemple disparaître avant la fin du siècle) et la fin de la biodiversité.

Source : http://terresacree.org/ressources.htm


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 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Carte_11

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Gaz-de10

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Radc6111

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 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Degat10

 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. Schist10

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Message par geoff78 11/2/2011, 11:31

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 Dossier sur le gaz de schiste en France et au Québec. ------10





Gaz de schiste : révolution énergétique ou catastrophe environnementale ?



Rangez les éoliennes ! Au placard l'énergie solaire ! Oubliées nos bonnes résolutions en termes d'émissions de CO2. Nous sommes sauvés : voici le gaz de schiste... La France serait en effet assise sur d'importantes réserves de ce gaz naturel en tout point semblable à celui que l'on connait sauf qu'au lieu d'être concentré au sein de poches souterraines, celui-ci est disséminé dans ces argiles profonds et imperméables.

Longtemps sa capture sembla un rêve compliqué ou trop onéreux mais la raréfaction des réserves en hydrocarbures a poussé les ingénieurs à forcer le destin. Le principe est simple : après avoir foré verticalement, on pénètre horizontalement les schistes, dans lesquels on envoie à forte pression des milliers de litres d'eau, de sable et un cocktail d'adjuvants chimiques pour ouvrir la roche. On appelle cela la "fracturation hydraulique".


LE FEU AUX POUDRES

Lourde de conséquences pour l'environnement, cette technologie est la clef à la fois géniale et monstrueuse d'une révolution énergétique qui a déjà propulsé les Etats-Unis en première place de la production mondiale de gaz naturel.

En France, Jean-Louis Borloo, pourtant déclaré champion des énergies renouvelables, a signé en mars 2010 trois arrêtés autorisant leur recherche sur de vastes territoires qui s'étendent du Larzac à la Drôme en passant par les Cévennes et l'Ardèche... Et mis ainsi le feu aux poudres. Sur les Causses où la résistance s'organise, on se demande encore ce qui leur a pris de choisir ces hauts-lieux de révolte et de combat pour lancer l'exploration. Par naïveté ou par calcul ?

Laurent Carpentier

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/01/22/gaz-de-schiste-revolution-energetique-ou-catastrophe-environnementale_1468101_3244.html#xtor=RSS-3208


Gaz de schiste-1re Victoire pour les Québécois-un puis fermé & demande d’inspection.



La société Talisman Energy a entrepris des sondages pour colmater un puits abandonné qui laisse échapper du gaz de schiste à Leclercville, dans Lotbinière.

Situé à 2 km de la résidence la plus proche, le puits a été foré en 2009, mais il n’a pas donné les rendements escomptés. On l’a donc laissé à l’abandon. Depuis ce temps, on savait qu’une petite quantité de gaz s’échappait par un évent du puits, mais pas assez pour justifier une intervention.

Au cours des derniers mois, cependant, on a constaté que les fuites dépassaient les normes en vigueur en Colombie-Britannique et la société a décidé d’intervenir pour les colmater. Rien d’alarmant, cependant, a dit Talisman Energy.

«Je peux vous dire qu’à 1 m du puits, avec le meilleur détecteur de gaz, on ne mesure rien. Donc, la population des environs peut dormir tranquille et en toute sécurité», a expliqué le porte-parole, Vincent Perron.

Une sonde a été déployée dans le puits d’une longueur d’environ 2 km, pour déterminer les sources de fuites dans les coffrages de béton et, éventuellement, les colmater en y injectant du ciment. Des travaux qui devraient être complétés dans deux ou trois semaines.

Pas étonnant, selon le maire

Le maire de l’endroit, Marcel Richard, qui est justement le voisin situé le plus près du puits, se dit peu étonné de la nouvelle. «Des fuites de gaz, a-t-il dit, il y en a depuis que les forages ont commencé, dans les années 70, à Leclercville. Il y a même du gaz qui s’est échappé lors de forages de puits artésiens -c’est d’ailleurs encore arrivé cette année.»

LE MAIRE ESSAIE DE NOUS ENDORMIR. IL Y AVAIT DES FUITES AVANT DONC C’EST PAS GRAVE!!!
IL NOUS PREND POUR DES IMBÉCILES……

Pas question, donc, de s’alarmer. Le maire Richard croit que la société Talisman est sérieuse et qu’elle a la situation en main, ajoutant que les autorités municipales sont aux aguets.

M. Richard a lui-même déjà travaillé pour des sociétés gazières qui effectuaient des sondages.

Au Comité de vigilance du gaz de schiste, par contre, on dit que l’incident, même s’il semble peu important, vient démontrer qu’il faut demeurer alerte et garder à l’oeil les sociétés gazières et leurs installations.


Nous avons 603 puits anti-démocratiques aux Québec. 32 ont été inspectés, il en reste 571. qui va payer pour ces inspections? Nos dirigeants qui ont donner leur approbation illégalement( c-a-d sans nous demander la permission)???

Sûrement pas!!! Nous allons encore écopé de la facture!!!

Le lobby pétrolier de merde!!

On ne les laissera pas faire…sinon on fait comme les Tunisiens Wink

Source : http://noxmail.us/Syl20Jonathan/?p=16335
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